Une Kiwi au Kima !
En chemin pour la finale des Skyrunner Extreme World Series à Glen Coe, en Écosse, nous avons retrouvé Ruth Croft, qui a récemment pris la deuxième place au Kima et se positionne parmi les favorites pour le podium des Extreme World Series. Revenons sur sa performance lors de la course d'Italie.
Vous êtes réputée pour être une ultramarathonienne très solide sur des parcours généralement plus praticables. Après avoir rejoint l'équipe internationale SCOTT Running, vous avez remporté la victoire à l'Ultraks 30k et une incroyable deuxième place au Kima. Doit-on s'attendre à ce que vous vous concentriez dorénavant sur des courses plus techniques ?
Non, pas forcément. Le Kima était génial, mais je préfère quand même les parcours plus praticables. J'ai eu beaucoup de difficultés dans les descentes hier et ce genre de parcours exige un autre niveau de concentration, auquel je ne suis pas habituée. Et j'aime bien participer à différents types de courses, plutôt que de me focaliser sur un seul.
Terminer deuxième au Kima, ça c'est une performance ! Comment avez-vous réussi à gérer un tel terrain, alors que vous vivez à Taipei ? Avez-vous connu des moments plus difficiles que d'autres pendant la course ?
En fait, j'ai décidé de faire le Kima seulement une semaine avant, je ne m'étais donc pas entraînée spécifiquement pour cette course. J'avais différents projets de courses ce mois-là en Europe, mais après avoir fait Sierre Zinal, ma forme physique n'était pas au niveau voulu, et nous avons donc simplement décidé de profiter de ce mois pour reconstruire ma base de récupération, découvrir différents types de courses et passer plus de temps en montagne. Évidemment, j'avais entendu parler du Kima, et c'est là qu'a commencé la Skyrunning, je ne voulais donc pas rater l'opportunité d'y participer, même si je n'avais pas suivi l'entraînement technique et spécifique nécessaire.
Les trails de Taïwan sont plutôt techniques, mais nettement moins qu'au Kima. En plus, quand on s'entraîne en été à Taipei, les températures avoisinent généralement les 30 °C. Ajouté à l'humidité, ce n'est pas la préparation idéale pour des courses de montagne en Europe.
Un des plus de cette course, ce sont les spectateurs. Il y avait un refuge où un homme avait la liste des numéros des compétiteurs. Quand vous arriviez, tout le monde criait votre nom et, pendant la minute que durait votre passage, vous aviez l'impression d'être une rockstar. Et la course elle-même, les enchaînements, les détails techniques... Le Kima est unique en son genre.
Dans 3 semaines aura lieu la Glen Coe Skyline. Étant donné que vous n'avez besoin que de deux courses pour vous classer dans les Skyrunner Extreme World Series, allez-vous chercher à remporter le titre ?
Comme le Kima n'était pas dans mes projets au départ, je ne pensais pas participer aux Extreme Series, ni à faire Glen Coe. J'avais envie d'aller à Glen Coe, mais après un mois ici, il fallait que je m'arrange avec mon employeur pour pouvoir rester une semaine de plus. Et il m'a donné son accord, alors c'est parti pour Glen Coe !
Quels-sont vos projets pour le reste de l'année, d'autres grandes courses prévues ?
Je vais participer à l'UTMR de Lizzy Hawkers, mais celui sur 3 jours, qui commence jeudi. Ensuite, j'ai prévu de participer aux championnats du monde de l'IAU au Portugal fin octobre, puis à l'Oxfam Trail Walker à Hong Kong en novembre. Et ça sera probablement tout pour cette année.
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