Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire d’accumuler des kilomètres pour avoir une idée précise de sa forme, car si tu sais, par exemple, que tu dois développer 400 watts lors d’une ascension pour rester dans le peloton de tête, tu peux reproduire ces efforts à l’entraînement grâce aux capteurs de puissance et à toutes les technologies de l’ère moderne. Il y a dix ans, les cyclistes roulaient peut-être 100 ou 110 jours par an. Aujourd’hui, nous en sommes plutôt à 50 ou 60. Je pense que les choses ont beaucoup changé dans ce domaine. Les phases de préparation sont désormais beaucoup plus concentrées, ce qui est plus agréable à mon sens, car cela te permet de revenir à un cycle d’entraînement et un mode d’alimentation plus routiniers le reste du temps. Lorsque tu disputes des courses tous les week-ends, il est très difficile de retrouver un rythme de vie normal. En plus, comme les phases d’entraînement intensives ont pour but de reproduire les cadences de course les plus éprouvantes, en suivant une moto par exemple, tu ne perds jamais vraiment le rythme de la compétition.