UN NOUVEAU CHAMPION DU MONDE, UN BELGE VOLANT, UNE VICTOIRE À DOMICILE ET UN DUEL ATTENDU DEPUIS LONGTEMPS !

La saison bat son plein

La saison de triathlon est à son apogée, et chaque week-end un nombre incalculable de courses a lieu dans le monde entier. Les douches de champagne sont mêlées de larmes de joie et les larmes de déception se mêlent à la sueur. C’est la période de l'année où naissent les champions.

Un nouveau champion du monde

Cyril Viennot a remporté de nombreuses courses d'Ironman ces deux dernières années. En 2014, il a choisi de quitter son travail et de tenter sa chance en tant que triathlète professionnel. L'année venait juste de débuter lorsque la malchance a frappé : le français a été renversé par une voiture au cours d'un entraînement sur l'île espagnole de Lanzarote. Une perforation du poumon et de multiples fractures l'ont tenu à l'écart pendant plusieurs semaines. Le corps médical craignait qu'il ne retrouve jamais une forme suffisante pour gagner sa vie en tant que sportif. En juillet de l'année dernière, Cyril a fait son retour sur la distance Ironman et a directement remporté l'Ironman du Royaume-Uni. Les doutes avaient disparu et cet athlète SCOTT a pu se concentrer sur les Championnats du Monde de Kona. Grâce à une impressionnante cinquième place, Viennot a prouvé qu'il était capable de concurrencer les meilleurs athlètes du monde. Il y a quelques jours, Cyril a ajouté son nom à la liste des triathlètes champions du monde courant sur SCOTT. Le triathlon longue distance ITU est un format bien connu et respecté en France. Cette année, un parterre illustre était présent pour les Championnats du Monde à Motola, en Suède. L'épreuve de natation a dû être raccourcie à cause de la température très basse de l'eau. Ces circonstances ont favorisé les spécialistes du vélo et de la course tels que Cyril Viennot. Grâce à une performance rondement menée, particulièrement lors de la dernière épreuve de course, Viennot est allé chercher son premier titre de champion du monde. Voilà un maillot arc-en-ciel plus que mérité !

Le belge volant aperçu à plusieurs reprises

Les performances de moins de 8 heures ne sont pas monnaie courante en Ironman. Et deux chronos de suite sous la barre des 8 heures, c'est encore plus rare– surtout à seulement un mois d'écart. Avec un temps de 7 h 45 min 58 s, Marino Vanhoenacker détient toujours le record du monde dans une épreuve sur distance totale labellisée Ironman, établi en 2011. Au cours des dernières semaines, le belge a impressionné grâce à deux performances sous la barre des 8 heures aux Championnats Continentaux d'Ironman au Brésil et à l'Ironman d'Autriche en Carinthie. Ces deux chronos figurent parmi les plus rapides jamais réalisés sur des courses Ironman. Si l’on revient quelques mois en arrière, les victoires de Vanhoenacker au Brésil et en Autriche sont encore plus impressionnantes. En octobre de l'an dernier, Vanhoenacker avait dû marcher sur de longues portions du marathon aux Championnats du Monde d'Ironman à cause d'une forte douleur à la jambe. Après la portion vélo, le podium se trouvait encore à sa portée. Deux semaines plus tard, des spécialistes en Belgique lui ont diagnostiqué une fracture du sacrum. Après plusieurs mois sans entraînement digne de ce nom, il s'est enfin vu donner le feu vert pour un retour à un entraînement complet. Peu de temps après, lors d'un entretien accordé pendant un camp d'entraînement, il a confirmé les soupçons du journaliste concernant une prise de poids de sa part. Il était environ 10 kg au-dessus du poids de course.  Comme quoi, les choses peuvent changer rapidement ! 

Retour aux racines – Retour à la série de victoires

L'Ironman de Cairns 2013 a été un tournant dans la carrière de Luke McKenzie’. Après une année 2012 difficile, il a prouvé au monde entier et, plus important, à lui-même, qu'il était encore capable de remporter de grandes courses. C'est seulement quelques mois après sa victoire sur ses terres que l'australien s'est offert une place de deuxième lors des Championnats du Monde d'Ironman à Kona, son plus grand succès à ce jour. C'est peut-être une coïncidence que Luke ait décidé de revenir à Cairns cette année après une saison 2014 ni exceptionnellement bonne, ni exceptionnellement mauvaise. Malgré un virus stomacal qui l'a touché à 10 jours de la course et qui a continué à le gêner pendant l'épreuve, McKenzie s'est imposé de manière impressionnante. L’exploit de Luke à Cairns prouve à quel point la volonté peut influencer une performance dans une épreuve de distance Ironman. Sur ses terres, grâce à sa confiance d'ancien vainqueur et aux souvenirs de sa victoire en 2013, même la maladie n’a pas empêché l'australien de gagner.

Quand « bien », ce n'est pas suffisant

Le week-end dernier, nous avons pu assister au duel tant attendu entre deux athlètes Ironman considérés comme les meilleurs du monde. Sebastian Kienle et Jan Frodeno dominaient déjà les débats d'avant-course en 2014 et ce qui a commencé avec l'annonce que le champion olympique 2008 allait se concentrer sur les épreuves longue distance a toute les chances de continuer lors des grandes courses à venir. Défendre son titre de champion européen d’Ironman 2014 était le grand objectif de Sebastian pour la première moitié de la saison 2015. Tout comme l'an passé, le champion du monde en titre savait parfaitement que faire « bien » ne serait pas suffisant pour battre Frodeno à Francfort. Beaucoup de choses peuvent arriver en 8 heures de course et beaucoup de choses peuvent mal se passer. Alors que rien ne s'est particulièrement mal passé dimanche dernier, Frodeno était simplement un cran au-dessus de Kienle dans toutes les disciplines. Alors que Sebastian préfère les grandes courses présentant la plus grande concurrence possible, le fait qu’il ne se contente que de la première place fait aussi partie de ses caractéristiques. Et en même temps, il a le courage de reconnaître lorsque qu'un concurrent a été plus fort que lui lors d'une course et rien ne peut plus le motiver à faire mieux dans l'épreuve suivante. Il existe de nombreux aspects positifs dans le fait de gagner un titre de champion. Le revers de la médaille, évidemment, c'est qu'il est impossible de faire mieux. Le véritable défi est alors d'arriver à conserver son titre.

La course au sommet continue

Dans les semaines à venir, les athlètes vont entrer dans la dernière phase des qualifications 2015 pour les Championnats du Monde d'Ironman à Kona. Tandis que certains sont déjà qualifiés et portent leur attention sur la grande course qui aura lieu à Hawaï, d'autres se concentrent sur les dernières courses de qualification afin d'amasser assez de points pour participer aux Championnats du Monde. Nous assisterons certainement à d'autres batailles épiques au cours du reste de la saison et nous sommes impatients d’y être !