Senseman accélère

Vous avez terminé 9e à l'édition 2016 du 50 km de Headlands le week-end dernier, qui faisait office de Championnats de trail 50 km USATF. Comment cela s'est-il passé ?

Oui c'est vrai, la 9e place :c'est un peu décevant de ne pas finir dans les 5 premiers. C'était une course très accrochée, certes, il faut donc respecter le résultat, mais c'est vrai que je n'étais pas au meilleur de ma forme. On essaie toujours de se préparer du mieux qu'on le peut pour une course, on essaie de recréer les conditions de la course et de s'entraîner de façon spécifique pour les grosses courses, mais on veut aussi s'amuser pendant les entraînements, voir de beaux endroits et courir avec des amis. Je vis dans le Colorado et il n'y a que quelques mois dans l'année pendant lesquels on peut aller haut dans les montagnes.—La majeure partie de l'année, elles sont couvertes de neige—ce qui fait que la majorité de mes sorties cet été se sont faites en haute montagne, à des altitudes élevées. C'est plus dur de courir vite dans ces conditions ! Je n’ai pas eu la vitesse de jambes nécessaire pour cette course. À aucun moment je n'ai eu de bonnes sensations.

Vous savez, à Headlands, la ’course se fait au niveau de la mer, les températures sont douces, les côtes sont impitoyables et incessantes mais jamais plus longues que 5 ou 6 kilomètres et avec une élévation jamais supérieure à 2 000 ou 2 500 mètres’, et les pistes sont vraiment très agréables et ne sont en général pas techniques. Ce qui fait que ’la surface est super praticable et rapide pour un 50 km. Il faut être capable de mettre le turbo. Mon entraînement n’était pas vraiment au point à cause de mon été passé en haute altitude. Je pense cependant avoir fait du mieux que je pouvais le jour J. Le plateau était très fourni, il y avait pas mal de coureurs très rapides et j'ai fait tout mon possible pour finir à une place respectable alors que je n’étais pas en grande forme ce jour-là.C'était votre deuxième Championnat 50 km USATF de 2016,—et vous aviez terminé 5e aux Championnats sur route en mars dernier. En quoi la course d'aujourd'hui’ a été différente de cette 5e place ?

Je m'étais préparé tout l'hiver dans le Colorado pour ces championnats sur route de mars dernier, ce qui veut dire que je m'étais entraîné exclusivement sur des routes et des pistes réservées aux vélos, des surfaces plates et très roulantes. J'avais fait des tas d'exercices spécifiques, j'étais donc vraiment préparé à une bonne performance dans cette course. Comme je l'ai dit, je me suis amusé comme un fou dans les montagnes cet été, je n’ai donc pas suivi de préparation hautement spécifique et précise pour ces championnats de trail.

Cela dit, c’est une bonne chose, car courir en montagne cet été m'a renforcé et je peux maintenant transformer cette puissance en vitesse pour le North Face Endurance Challenge –qui aura lieu à San Francisco en décembre. Cette course est incroyablement disputée et il faut arriver en étant prêt. J'ai plusieurs mois pour m'y préparer et j’ai pu observer une grosse partie du parcours lors du Headlands, je pense donc ’être en bonne position pour me montrer et bien me positionner en décembre.

Quels chaussures et sac d'hydratation SCOTT avez-vous utilisé pour le 50 km de Headlands ?

Le choix a été difficile ! J'’ attends avec impatience la nouvelle SCOTT Supertrac RC qui va bientôt sortir ;—ça aurait été une excellente chaussure pour cette course mais elle ne sera ’pas disponible avant la fin de l'année. J'ai donc opté pour les Kinabalu 3.0. C’est une chaussure excellente pour quasiment tous les trails grâce à sa’très grande polyvalence—, ’son confort exceptionnel sur la route et les pistes polies, et elle offre aussi assez d'accroche et de protection pour passer l'obstacle de la boue et des cailloux. Elles m'ont beaucoup aidé.

Pour l'hydratation, j'ai choisi le— sac TR4 RC 2017. Il s’agit de la ’prochaine version de l'actuel TR6, mais en plus minimaliste. Il tient dans une enveloppe A4. Il’ est incroyablement léger : on a l’impression de ne ’rien avoir sur le dos quand on l’utilise. Je portais deux gourdes souples dans mes poches avant et j'avais de la place pour mes rations caloriques dans mes poches zippées. Et, comme pour les chaussures, ça a fonctionné parfaitement.Chez SCOTT, on sait qu’il est important d'apprécier la préparation autant que la course. Le 50 km de Headlands a eu lieu juste à la sortie de San Francisco. Avez-vous fait quoi que ce soit de particulier avant ou après la course ?

Absolument ! J'ai séjourné avec des amis dans la ville pendant quelques jours avant la course. J'ai visité une brasserie et je me suis beaucoup baladé. Après la course, nous sommes allés dans un vignoble un peu au nord de la région de Sonoma. On s'est tellement amusés—et on a bu tellement de vin [rires]—qu'on a fini par s'abonner pour devenir membres du vignoble [rires]. J’ai l'impression qu'on va boire beaucoup de vin cette année.

Bon travail, Eric ! Content que vous ayez aimé la course et la région.

Merci ! Je’ suis vraiment impatient de bien courir ici en décembre prochain.

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