What it Takes, avec Annemiek van Vleuten - Épisode 2 : Les débuts en maillot arc-en-ciel
06 mars 2020
Quand Annemiek van Vleuten a lancé son attaque, à 105 km de la ligne d’arrivée lors des championnats du monde de cyclisme sur route UCI de 2019, et que personne ne l’a suivie, rares sont ceux qui la croyaient capable d’aller jusqu’au bout. À vrai dire, la cycliste de 37 ans n’y croyait pas elle-même. Cinq mois après cette ‘incroyable’ échappée et la victoire historique qui a suivi, Van Vleuten étrenne enfin son maillot arc-en-ciel sur le circuit Het Nieuwsblad de la saison 2020.
La Néerlandaise a pu profiter d’une intersaison tranquille, durant laquelle elle a pourtant déclaré être au top de sa forme. Mais sera-t-elle capable d’obtenir de bons résultats en course et de contrer la malédiction qui pèse sur ce maillot arc-en-ciel ? Malgré une première moitié de course plutôt mécanique et propre à confirmer ces craintes, Van Vleuten a su mettre cette malédiction au placard dès la première opportunité, reprenant la compétition exactement là où elle l’avait laissée : sur la première marche du podium.
Entretien avec la championne du monde concernant le port du maillot arc-en-ciel :
Que signifie le maillot arc-en-ciel pour vous ?« Je suis vraiment fière de courir avec ce maillot. Remporter la victoire avec, c’est vraiment quelque chose de spécial. Mais une victoire est toujours un moment particulier, que vous portiez le maillot arc-en-ciel ou non. »”
Comment gérez-vous la pression liée au fait d’entamer la saison 2020 avec ce maillot ?
« Je ne ressens pas vraiment de pression supplémentaire. Je suis juste encore plus motivée, enthousiaste et prête à donner mon maximum en course. Les médias apportent un intérêt grandissant à chaque nouvelle course durant laquelle je porte le maillot arc-en-ciel. Je crois que je dois juste en profiter, c’est plutôt cool. »
Quels sont vos objectifs pour la saison 2020 ?
« Ma saison se divise en trois blocs. Les classiques constituent l’un de mes plus grands objectifs de cette année, suivis par les jeux Olympiques puis par la défense de mon titre de championne du monde. Je ne participe pas beaucoup aux classiques mais lorsque j’y vais, c’est avec un objectif clair. Après être passée si près de la victoire à plusieurs reprises l’an dernier, j’ai vraiment hâte de prendre ma revanche cette année. Quand on arrive deuxième, c’est qu’on est capable de gagner. »
“Physiquement et mentalement, ça a été mon meilleur entraînement hivernal, la préparation dont j’ai le plus profité ces dix dernières années. J’ai commencé par une intersaison idéale. J’étais heureuse, détendue, je suis partie en vacances. Ensuite, l’entraînement a repris et s’est extrêmement bien passé, notamment les deux fois où je suis allée en Colombie.
« Je me suis entraînée dur mais j’ai adoré ça. S’entraîner avec le maillot arc-en-ciel vous donne une motivation supplémentaire. Dans le pire des cas, si les résultats ne sont pas au rendez-vous cette saison, je pourrais toujours dire que j´ai eu une préparation exceptionnelle. »”
Allez-vous changer quelque chose cette saison étant donné qu’il y a également les Jeux Olympiques ?
« Je prépare les différentes compétitions une à la fois. Je connais mon programme jusqu’à Liège-Bastogne-Liège, après quoi je prendrai le temps de voir où j’en suis et de déterminer de quelle préparation j’ai besoin pour la suite. La fédération néerlandaise annonce ses sélections pour l’équipe Olympique en mai, donc j’aurai une meilleure idée de la manière d’organiser mon programme à ce moment-là. »
« Les débuts en maillot arc-en-ciel » est le deuxième épisode de la série « WHAT IT TAKES », avec Annemiek van Vleuten. On y porte un regard approfondi sur sa victoire historique à Harrogate, avec notamment les quelques ‘pages du livre’ que Van Vleuten a écrit mentalement pendant son échappée de 105 km en solo. Les épisodes à venir nous plongeront encore davantage dans le monde de « Vleuty », en découvrant notamment les niveaux qu’elle s’impose durant son entraînement, sa préparation, et ce à quoi elle carbure. On y apprendra ce qui contrôle et stimule le mental d’une des meilleurs cyclistes du monde.
« Je ne ressens pas de pression, je suis juste enthousiaste et prête à donner mon maximum en course. Je me suis assez entraînée, il est temps d’attaquer la compétition !”
Récit : Mitchelton-SCOTTFilm : Sam Flanagan
